mercredi 4 avril 2012

Urbanisation du Pré aux Chevaux : rien n’est encore joué à condition que les habitants ne baissent pas les bras !

L’enquête publique sur la modification du Plan Local d’Urbanisme a débuté le 12 mars et se termine le 14 avril. N’attendez pas pour vous mobiliser car ce nouveau quartier va avoir un impact important sur l’environnement et le cadre de vie de notre commune.

Une augmentation considérable de population sans anticipation

En l’espace de deux ans, la commune a déjà modifié trois fois son plan local d’urbanisme (PLU) pour augmenter les droits à construire. Les 65 logements annoncés sur le Pré aux Chevaux viendront s’ajouter au programme de 62 logements du centre Vitalis et à de nombreux petits programmes disséminés dans le centre bourg. Ainsi, en l’espace d’un seul mandat, la municipalité veut augmenter la population forgeoise de près de 10% sans évaluer sérieusement l’impact d’un tel apport d’habitants sur les équipements communaux et intercommunaux (voirie, école, crèche…).

Un « quartier durable » qui ne tient pas ses promesses.
A part quelques encouragements à prendre en compte « les principes du développement durable » ou à suivre les recommandations du PNR, le règlement qui s’appliquera sur le Pré aux Chevaux ne diffère pas vraiment de celui des lotissements classiques. La majorité des lots (50 sur 65) seront commercialisés sous forme de lots libres ou de « maisons de ville ». Ce nouveau quartier ne peut être qualifié de « durable ». D’une part, il ne répond pas véritablement aux objectifs de mixité sociale. D’autre part, il contribuera encore plus à accentuer le déséquilibre habitat/emploi et à augmenter le nombre d’automobilistes sur des axes routiers inadaptés et déjà saturés.

Un plan de circulation inextricable
Ce nouveau lotissement va engendrer un flux d’une centaine de véhicules journaliers supplémentaires sur la D97 qui s’ajouteront à la centaine de véhicules du programme Vitalis. Consciente du problème de sécurité que cela va poser aux heures de pointe, la commune prévoit d’installer un feu au carrefour de la rue du Ruisseau et de la D97. Ce dispositif s’avèrera rapidement dissuasif pour les nouveaux arrivants qui préfèreront emprunter la rue des Puits pour échapper à l’attente et se retrouveront au carrefour de l’église, tout aussi dangereux que le précédent. Faudra-t-il également installer un feu à ce carrefour ?

Des problèmes hydrauliques non résolus
Depuis les graves inondations de 2000 et de 2001, la commune et le syndicat de l’hydraulique n’ont réalisé aucun des ouvrages prévus pour assurer la sécurité des habitations. L’aménageur du Pré aux Chevaux a beau avoir prévu des bassins de rétention pour gérer ses propres eaux pluviales, le Petit Muce n’est pas en capacité d’avaler toutes les eaux de ruissellement de ce bassin versant de 110 hectares et les eaux pluviales induites par l’urbanisation débridée de ces dernières années. L’imperméabilisation du Pré aux Chevaux ne fera qu’aggraver la situation.

Un choix d’urbanisation incohérent
L’urbanisation du Pré aux Chevaux va à l’encontre des principes inscrits dans la charte du PNR :
· un développement « modéré » des bourgs et villages par une densification des centres anciens et du tissu urbain déjà constitué.
· la préservation des espaces naturels et des paysages remarquables.
· Le maintien des prairies humides de fond de vallée car ses espaces servent à retenir les eaux de ruissellement et jouent un rôle prépondérant dans la lutte contre les inondations. C’est le cas du Pré aux Chevaux !


Attention, l’enquête publique se termine le 14 avril.
N’attendez pas le dernier jour pour vous exprimer. Un cahier est disponible en mairie aux heures ouvrables permettant de recueillir vos avis. Vous pouvez écrire directement dans le cahier ou rédiger un avis sur feuillet libre et l’agrafer dans le registre.

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