Cela fait plusieurs années que le syndicat intercommunal de l'hydraulique est présidé par le sénateur-maire de Briis-sous-Forges. Plusieurs années aussi qu'on nous promet de gros travaux pour protéger notre commune des inondations.
Depuis plus de 7 ans, le syndicat mène des études fort coûteuses qu'il a confiées successivement à plusieurs cabinets et qui devaient déboucher sur un programme global qui tombera probablement dans les oubliettes faute de budget.
En effet, nous venons d'apprendre qu'une importante subvention vient d'être débloquée à la Région pour la réalisation d'une "zone inondable" sur le site historique des canaux de Pivot, à l'entrée Est de Limours, prairies actuellement utilisées en pâturage.
Il semblerait que le sénateur soit particulièrement favorisé car il a réussi à obtenir un financement à 80% pour la réalisation d'un ouvrage dont le coût s'élève à 1.400.000 €, soit près de 10 millions de francs ! Le projet consiste à créer deux bassins de rétention en dérivation des eaux de la Prédecelle et des eaux pluviales de Limours et il est censé protéger les habitants de Briis-sous-Forges en cas de fortes crues.
En dehors du fait que nous ne sommes pas convaincus de l'utilité de cet ouvrage (plus de 50% des habitations de Briis construites en zone inondable seront quand même touchées en cas de crue cinquentenale selon le dossier d'enquête publique) nous remettons totalement en cause l'argument selon lequel il serait exemplaire sur le plan environnemental.
Le projet consiste à décaisser 6 hectares sur 50cm avec la contrainte d'évacuer les terres par camions (environ 500.000€). Il condamne deux canaux sur trois qui alimentent actuellement l'étang du château, véritable réserve de biodiversité. Le dernier bras qui sera conservé risque de voir ses eaux polluées par celles de la Prédecelle et on peut se poser la question de savoir s'il pourra continuer à être alimenté dans des conditions satisfaisantes.
L'emprise des bassins ne sera plus pâturable et nécessitera des travaux d'entretien : fauchage, broyage annuel pour empêcher le boisement.
Est-ce vraiment cela le développement durable si cher à nos élus ?
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